Laurent Soubise

Laurent Soubise ne se destinait pas au métier de danseur.

Ce n’est qu’une fois adulte, en 1986 lors de la première Biennale de la danse à Lyon, qu’il assiste à son premier spectacle de danse : « Je me souviens de cette vague d’émotion, encore inconnue, qui me parcourut le corps, en se faisant hérisser les poils ».

Alors étudiant, ayant validé deux licences universitaires (Sciences naturelles et sciences de l’éducation), il enseignera alors une seule année en collège, avant de décider de se former en danse auprès de la compagnie de Michel Hallet-Eghayan à Lyon. C’est là qu’il rencontre Sophie Tabakov, alors danseuse de la compagnie. Pour financer ses études de danse il obtiendra, en 1988, une bourse de l’association « Lyon, capitale de la danse », qui lui sera remise par Guy Darmet. Puis, il intègrera la compagnie Hallet-Eghayan de 1989 à 1992.

En 1993, sous l’impulsion de Sophie Tabakov, ils fondent ensemble la compagnie Anou Skan, pour donner un cadre à leurs propres recherches et créations personnelles. Anou Skan mêle la rencontre avec les cultures du monde, la transmission et la création, avec des thématiques philosophiques et poétiques principalement autour de l’exil et du mouvement. Leur première initiative fut de trouver un lieu, un studio de danse, comme une toile sur laquelle allaient se broder les nombreux fils, visibles et colorés, de leurs créations, ainsi que ceux, invisibles, qui les relient, aujourd’hui encore, à tous ceux qui les soutiennent par le cœur.

C’est également en 1993 que Laurent Soubise rencontre Danis Bois, fondateur de la fasciathérapie, de la pédagogie perceptive et de la méditation pleine présence. Cela oriente sa recherche personnelle vers l’intelligence du vivant : « Parce que nous sommes vivants, notre corps vit, bouge, frémit, reçoit, résonne et répond, sauf que c’est un monde « intérieur » que nous n’avons jamais appris à percevoir et que nous n’avons pas l’habitude d’écouter. La pédagogie perceptive nourrit autant ma vie de danseur que ma vie d’homme en relation avec le monde ».

Il participe à tous les projets et créations de la compagnie Anou Skan depuis le début. Le plus souvent en tant que danseur interprète, mais aussi parfois en tant que chorégraphe, collaborateur, assistant, technicien ou même bénévole.

De 1997 à 1999, il est formateur à « La scène sur Saône », centre de formation pour acteurs.

Tout au long de ces années, il enrichit sa pratique de danseur avec le travail des Passes magiques de Carlos Castaneda, et de l’enseignement de Javad Téhranian en Art sacré du tournoiement (mais également de Shahrokh Moshkin Ghalam et de Rana Gorgani).

En 2017, il valide un Master 2 de philosophie : « L’expérience corporelle sensible nous offre de nouveaux points de vue, une compréhension qui ouvre de nouveaux possibles pour son être-au-monde et sa vie. La philosophie s’étant toujours posé la question de l’être et du mieux vivre, elle m’aide à cheminer dans ma quête de sens et d’intelligibilité de l’expérience sensible, particulièrement avec la phénoménologie. »

Crédit photo Mélissa Druet, "Cercle", oct 2013
Crédit photo Anou Skan, "Cercle", 2013

« Aujourd’hui, dans ce monde en mutation, je cherche à transmettre et à partager mon expérience, afin de valoriser la place centrale du corps vivant dans les processus d’interaction et de changement des êtres humains. »

Lui écrire : contact@anouskan.fr

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